L’histoire du tour d’Italie

Tout comme le Tour de France, le Tour d’Italie a connu de beaux et sombres moments avant d'atteindre la notoriété qu'il a aujourd'hui. Le livre « Giro, la course la plus dure du monde dans le plus beau pays du monde » lui a d'ailleurs été consacré. Rappelons ici quelques points forts du début de cette course de cyclistes !

La première édition

Le Tour d’Italie, également connu sous le nom de Giro, naît d’une concurrence entre deux journaux italiens en 1909. Il s’agit, en effet, de la Gazzetta dello Sport qui souhaite devancer le Corriere della Sera. Il faut noter que le second est premièrement organisateur du Tour d’Italie automobile et veut aussi lancer un tour cycliste.

La Gazzetta sous l’impulsion d’Eugenio Camillo Costamagna, Tullo Morgagni et Armando Cougnet, va prendre les devants et organiser une première compétition en 1909. Corriere va garder un esprit fair-play et décider d’offrir une prime de 3 000 lires au vainqueur.

127 coureurs vont donc se lancer en compétition le 13 mai 1909 exactement à 2 h 53 minutes. Il va falloir partir du rondeau de Loreto à Milan pour passer 8 étapes et se retrouver à Milan. Ce qui demandait alors de traverser une bonne partie de l’Italie pour une distance totale de 2 448 km. L’italien Luigi Ganna va remporter cette première édition et seulement 49 coureurs vont réussir à terminer la course. Jusqu’en 1950, les Italiens vont conserver la médaille d'or de ce défi.

Le duel entre Bartali et Coppi

Entre 1936 et 1953, il est important de noter que la compétition a connu un véritable duel entre deux coureurs italiens. Après le départ de Blinda et de Guerra, Gino Bartali va remporter son deuxième trophée à Aquila. Il obtient alors le maillot rose, qu’il va encore conserver pour les deux prochaines étapes.

Le Giro 1937 est le tout premier tour de cyclisme à compter 23 étapes pour un parcours de 3 840 km. C’est aussi le premier parcours sur la route des Dolomites, du passo Rolle et du col de Costalunga. Gino Bartali peut donc se vanter d’avoir été celui qui le franchit en tête.

En 1939, il y a un véritable affront entre Giovanni Valetti et Bartali. Les deux vont remporter 4 étapes, mais c’est Valetti qui va finalement s’imposer enregistrant ainsi son deuxième titre. En 1940, un jeune italien fait son entrée dans l’histoire du Giro. Il s’agit de Fausto Coppi et il n’a que 20 ans à cette période. Celui-ci va donc remporter la partie pour cette année, pendant que Bartali se contente de la première place sur le Grand Prix de la montagne.

Le Giro ne va pas avoir lieu entre 1941 et 1945 à cause de la Deuxième Guerre mondiale. La compétition reprend en 1946 et le challenge entre Bartali et Coppi va diviser l’Italie. Bartali réussit tout de même à remporter cette partie avec un écart de 47 secondes. Il faut noter que cette édition est aussi troublée par des problèmes entre activistes et policiers italiens. Ce qui va bien évidemment perturber les étapes du Giro.

En 1948, c’est Fiorenzo Magni qui va l’emporter avec onze secondes sur Ezio Cecchi. Coppi revient au top de sa forme en 1949 et prend son troisième Giro. Cependant, les Italiens perdent leur première place en 1950 au profit du suisse Hugo Koblet. Aussi, Coppi reviendra prendre son quatrième et son cinquième titre en 1952 et en 1953.

La prise du pouvoir par des étrangers et le retour des locaux

Entre 1954 et 1996, le Giro ne sourit plus beaucoup aux Italiens. Ce sont des étrangers qui se positionnent régulièrement en tête. Ce sont les Suisses Carlo Clerici et Hugo Koblet, le Luxembourgeois Charly Gaul, les Français Jacques Anquetil et Louison Bobet, etc. À partir du Giro 1997, les coureurs Italiens reprennent la tête de leur compétition avec la victoire d’Ivan Gotti.

Ces derniers vont conserver ce rang jusqu’à l’édition 2007. Après cela, le Giro connaît une véritable mondialisation pour ce qui est des vainqueurs. C’est ainsi que le point de départ va régulièrement changer. Les coureurs partent désormais par d’autres pays pour regagner l’Italie.

Voilà les grandes lignes de l’histoire du Tour d’Italie. Il faut rappeler qu’en 1924, une femme s’invite dans le cadre de cette course. Il s’agit d’Alfonsina Strada. Elle serait donc celle qui a ouvert la voie au cyclisme féminin.

Maintenant, vous pouvez comprendre pourquoi cette compétition compte parmi les plus importantes du monde !


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